Il y a eu un bel orage pendant la nuit mais en se levant le matin, le ciel est à nouveau bleu.
Nous quittons Torotoro dans la matinée, pour descendre la piste qui parcourt le long canyon que nous avions parcouru à l'aller, mais en sens inverse. Les paysages sont toujours aussi beaux et sauvages. Les 65 km de piste nous semblent moins longs qu'à l'aller, et l'orage de la nuit ne rend pas du tout la piste impraticable, alors qu'elle longe le rio et le traverse parfois.
Nous arrivons au bitume pour le repas de midi que nous prenons au bord de la route, et partons vers Cochabamba.
Cochabamba est la 3ieme ville de Bolivie de par sa population de 650 000 habitants. Ce n'est pas une ville touristique, mais nous y allons pour le garage Iveco. Il est temps de faire une vidange, et comme le camion est sous garantie, elle doit être faite dans un garage de la marque. Nous espérions circuler facilement dans cette ville car nous sommes dimanche. Hélas c'est tout le contraire.... Le Gps nous fait traverser la ville, mais hélas le trajet est bloqué par des routes coupées en raisons de travaux, si bien que nous nous trouvons en plein centre, et.....au milieu d'un immense et grouillant marché qu'il ....faut traverser... Cela nous prend plus d'une heure, et fait monter l'adrénaline.
Nous parvenons néanmoins à nos fins et trouvons ce fameux garage au bord d'une 4 voies à grande circulation. Nous nous installons sur le parking clients en bordure de route pour être là à l'ouverture du garage, n'ayant pas de rendez-vous
Lundi 16 novembre: Cochabamba - La Paz.
On ne peut pas dire que la nuit a été calme, et nous sommes levés de bonne heure, ce qui nous permet d'être pris dès l'ouverture du garage.
C'est un garage de l'importateur officiel d'Iveco en Bolivie, mais....la vidange est un moment épique.
Ils ne connaissent pas du tout ce genre de véhicule, ils n'ont pas l'huile qui convient pour nos véhicules modernes ( heureusement que René avait prévu, et emporté de l'huile et des filtres de France), ni les instruments adaptés pour remettre à jour les données dans le calculateur du véhicule. Bref, on leur fournit le matériel, ils font le travail et nous nous occupons de la partie mise à jour des paramètres du véhicule. Mais l'échange est très sympathique, et René est content de quitter le garage en fin de matinée avec le tampon d'entretien du garage agréé.
Nous étudions la carte et obligeons le GPS à utiliser une voie de contournement pour quitter la ville qu'il faudrait traverser de part en part. C'est ainsi que nous nous trouvons sans difficulté à l'extérieur sur la route de La Paz et déjeunons dans un restaurant typique au bord de la route.
L'après-midi, nous faisons la route vers La Paz. C'est une belle route entièrement goudronnée qui grimpe très vite à travers de grandioses paysages de montagne à 4000 m d'altitude pour traverser un immense plateau occupé par des villages d'altitude jusqu'à l'arrivée à La Paz en fin d'après-midi.
Nous arrivons par le haut, El Alto, nous retrouvant une fois de plus dans un marché, et il faut trouver la route qui nous mène à l'hôtel Oberland, pas trop éloigné du centre et disposant d'un camping. Ce n'est pas chose aisée de nuit, car la ville est enchâssée dans la montagne, et les routes, en terre battue dès qu'on s'éloigne des grands axes, sont étroites, raides, et se terminent parfois par des marches.... Mais avec une petite dose de stress, et grâce au flair de René, nous trouvons l'axe qui nous permet de trouver l'hôtel, et sommes bien contents de nous y installer.
Mardi 16 novembre à jeudi 19 novembre.
Nous sommes comme des coqs en pâte dans notre mini camping et en profitons. L'hôtel dispose d'espaces verts arborés et fleuris, bien entretenus, et d'une piscine. Et nous sommes au calme! Les sanitaires sont impeccables, et il y a des petits magasins alimentaires à proximité. Ce sera donc pour nous l'occasion de se reposer, de bricoler sur Franklin, de refixer les boulons qui ont lâché sur les mauvaises pistes et de remplacer la pompe à eau de la cellule qui montrait des signes de faiblesse.
Nous y rencontrons également un couple d'anglais Dave et Mary qui attendent des pièces d'Angleterre pour réparer le ventilateur de radiateur du vehicule : un Pinz booster avec un moteur BMW de 3 litres - 6 Cylindres !
Évidemment, nous avons aussi l'intention de visiter la ville! Nous allons à pied à la Valle de la Luna, pas très loin de notre hôtel. C'est un canyon spectaculaire dont les eaux ont érodé la roche très friable. S'offre ainsi à nos yeux le spectacle de centaines de cheminées de fées et de pitons rocheux. C'est une curiosité géologique, et de là on a une jolie vue sur des quartiers de la ville et les montagnes rougeoyantes autour.
Nous prenons un taxi pour nous rendre dans le centre de La Paz, afin de prolonger à la Direccion General de Migracion notre droit de séjour en Bolivie, qui était initialement de 30 jours.
Hélas, très peu de photos pour ce blog pour une raison très simple....., René a perdu jeudi son appareil photo dans le taxi, l'ayant mis dans la poche de son bermuda d'où il est tombé. S'y trouvaient les photos de Cochabamba à La Paz, de l'hôtel, de l'extraordinaire vallée de la Luna, et des photos panoramiques de La Paz....., hélas, hélas....
Nous visitons ensuite le centre historique avec l'Iglesia San Francisco, la Plazza Murillo autour de laquelle se dressent le palacio de Gobierno ( palais présidentiel), le palacio législativo ( congrès) et la cathédrale.
Puis nous parcourons le vieux quartier colonial, ses rues commerçantes et animées, et le Mercado de las brujas ( marché des sorcières, où sont vendus pierres magiques, herbes, fœtus de lamas..., destinés à soigner divers maux!).
Nous profitons de ce vieux quartier historique pour prendre notre repas de midi dans un restaurant très pittoresque aménagé dans une très ancienne propriété.
Et dans l'après midi nous faisons une pause café pâtisseries dans un agréable patio où nous avons bu le meilleur expresso depuis notre arrivée en Amérique du Sud, et Sylvie profite des rues commerçantes pour se faire couper les cheveux.
Le taxi, au retour comme d'ailleurs à l'aller sur un parcours différent, nous fait traverser la Zona Sur, le quartier chic de La Paz, et nous passons près d'un quartier fermé et bien vert que l'on devine, et d'où émergent de bien belles maisons.
La ville est pittoresque, les grands axes sont paysagers, et du centre on a de belles perspectives sur les flancs des montagnes où s'accrochent les maisons ocres qui, de loin, semblent lilliputiennes.
Vendredi 20 novembre: encore La Paz.
Nous décidons de rester un jour de plus, pour aller une nouvelle fois en taxi dans le centre ville afin de trouver éventuellement un nouvel appareil photo. C'est l'occasion de parcourir d'autres quartiers de la ville que ceux parcourus la veille, cette fois moins touristiques, mais ô combien plus vivants, les rues grouillant de monde. Chaque rue est spécialisée dans la vente d'articles, il y a une rue pour l'électronique, une autre pour l'électricité, une autre pour la plomberie, une autre pour l'électroménager, et c'est ainsi qu'on arrive aux marchands de tissus, à la rue des costumes locaux, ou des costumes pour faire la fête ou se déguiser..., etc, etc, etc...., c'est fantastique. Les boutiques sont minuscules, les unes sur les autres, la grande partie des étalages étant à même le trottoir, et les gens consomment....
Mais le clou du spectacle, c'est la "traversée" que nous faisons d'une grande partie de la ville à bord du téléphérique. Là, c'est vraiment extraordinaire! On a l'impression d'être un oiseau, et dans une cage en verre, on voyage pendant plus de 40 mn de la ville basse à El Alto, la ville haute, passant par de très beaux quartiers, juste au-dessus des jolis jardins des villas, des courettes ou terrasses des maisons plus modestes, s'élevant dans les airs, montant de 3350 mètres d'altitude à partir de Irpawi à plus de 4000 mètres d'altitude à Qhana Pata Mirador, empruntant successivement le téléphérique vert, puis le jaune.
Ces téléphériques servent de moyen de transport pour les habitants de la ville.
Une vue à couper le souffle sur tout La Paz et les montagnes environnantes dont certaines aux sommets enneigés s'élevant jusqu'à 6000 mètres et au-delà. C'est vraiment quelque chose à faire, et pour nous, c'est un temps fort de notre voyage.
Et il ne faut pas avoir le vertige... Impressionnant !
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