034-Laguna de Tarapaya-Caraya

Des petits coins de Paradis...

Jeudi 5 novembre: Laguna de Tarapaya - Cayara.

Quel bonheur en ouvrant les volets ce matin! D'abord le ciel est toujours aussi bleu, mais à ...deux mètres de nous fume un lac aux eaux chaudes ( environ 30 degrés), tout rond, d'une centaine de mètres de diamètre. On surnomme cet endroit El ojo del Inca, car l'empereur inca venait de Cusco, au Pérou, jusqu'ici, pour tenter de soulager une maladie de peau dont il souffrait.

L'endroit est magnifique, le lac est posé sur un un plateau, encadré de montagnes vertigineuses aux tons d'ocre et de vert. Le lieu est aménagé, de façon rudimentaire, pour recevoir des touristes.

Freddy, le gardien du lieu, vient se présenter et discuter avec nous. Il est un authentique descendant d'Incas. Et comme il nous autorise à utiliser l'eau chaude qui coule de source, c'est l'occasion de faire une petite lessive à la main, qui séchera bien vite avec le soleil et un léger vent chaud.

Nous avons la surprise d'avoir des voisins, arrivés la veille à 22h. Sandrine, d'origine française et Russell, d'origine anglaise, parcourent le monde et voyagent actuellement en combi aménagé acheté au Paraguay avec leur petite Lilly, bien communicative et attachante.

Nous discutons ensemble, parlant de nos parcours. C'est là que nous apprenons qu'une grève se déclenche à Potosi, risquant de bloquer à partir de 13h les routes et ce, pendant plusieurs jours. Nous décidons donc de quitter les lieux , et comme c'est la sainte Sylvie, René va nous amener dans un endroit découvert dans la lecture d'un blog, un peu magique, et inattendu par rapport à ce que nous connaissions jusque là en Bolivie... Nous nous rendons à Cayara!

La piste empierrée qui nous y amène longe une vallée verte, cultivée, et fertile, donc plus riche que ce que nous avons vu ces derniers temps. Les maisons sont plus modernes, plus coquettes.

C'est le printemps, l'époque des travaux des champs. En nous arrêtant sur le bord de la piste pour prendre notre repas de midi, nous avons par la fenêtre le spectacle des familles labourant et semant.

Nous arrivons en début d'après-midi à Caraya, et nous nous installons avec Franklin à l'Hostal Museo Cayara.

C'est un véritable coup de cœur dès que nous franchissons le portail de cette propriété. C'est une véritable et magnifique hacienda entourée de ses hauts murs.

Construite en 1557 par Don Juan de Pendones, elle fut réaménagée en 1878 par Doña Dominga Palomo, marquise de Santa Maria de Otavi et son époux Aquiles Riggiotti.

Elle a enfin été acquise par Luis Soux Rives, d'origine française, en 1905. Son petit fils, Jack Aitken Soux l'a entretenue entre 1950 et 1980 et elle a enfin été totalement restaurée " par dévotion filiale et perpétuant la tradition familiale" par Juan Jorge Aitken Gastedo.

Les propriétaires actuels ne l'habitent pas, mais ont transformé les dépendances en hôtel. La demeure principale est restée dans son jus, et se visite tel un musée. Nous sommes autorisés à nous installer avec Franklin dans la cour, et Davide et Martha qui nous reçoivent mettent à notre disposition une des chambres pour que nous puissions en utiliser la salle de bains à discrétion.

A 18h, Davide nous fait faire la visite des lieux. Tout est intact, les meubles, les tableaux, les bibelots, la bibliothèque, les objets de collection.... On a l'impression de pénétrer dans l'intimité de cette famille, et pour peu, on ne serait pas étonné de voir réapparaître la marquise....! La visite se termine par la chapelle de la propriété, aujourd'hui église du village. Y sont enterrés les habitants de la propriété décédés.

Nous sommes sous le charme de l'endroit, et très contents de pouvoir y dormir. Beau cadeau pour la Ste Sylvie!

Vendredi 6 novembre: Cayara, Hostal Museo Cayara.

Nous sommes si bien ici que nous décidons d'y rester une deuxième nuit. Profitant du calme et de la sérénité de l'endroit, nous passons la journée à trier des photos, rédiger le blog, et le mettre en forme afin de pouvoir le publier dès que nous aurons une bonne connexion à internet.

Nous avons réservé pour 19h le dîner dans la salle à manger de la propriété. Pendant tout ce temps, nous avons l'impression de vivre un peu dans la peau de la marquise....

 

 

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