lundi 30 novembre 2015

040-Frontière Bolivienne/Chili-Putre-Arica

Nous entamons notre longue descente vers le sud, faisant volontairement l'impasse du Pérou que nous avons bien visité il y a trois ans.


Vendredi 27 novembre: passage de la frontière Bolivie/Chili - Putre

On a beau se croire au milieu de nulle part, pendant le petit déjeuner, on frappe à notre porte. C'est un couple qui a une petite maisonnette dans le coin, et qui fait paître ses bêtes sur les terres où nous bivouaquons. Ils nous expliquent qu'ils sont pauvres, que ces terres leur appartiennent et nous demandent une petite participation. Nous acceptons volontiers et ils repartent heureux.

Nous déjeunons très tôt avant la frontière afin de consommer les derniers produits frais (tomates, fromage, fruits), interdits à l'importation au Chili.

Arrivés à la frontière bolivienne, pas de douaniers. Un sympathique bolivien nous indique que la douane bolivienne se trouve plusieurs km plus loin, après la frontière bolivienne... donc au Chili!

Approchant de la douane chilienne, quelle n'est pas notre ( mauvaise) surprise de constater qu'il y a une queue....de 10 km. Ce ne sont que des camions boliviens. Les chauffeurs boliviens nous font signe de doubler la file des camions. Mais c'est difficile et dangereux, car il n'y a pas de place pour se rabattre, et si un camion vient en face, il faut aviser pour le laisser passer. Nous sommes en montagne, on ne peut pas toujours se mettre sur le bas côté. Commence alors un très sympathique téléphone arabe entre camionneurs qui, se faisant signe les uns aux autres, nous permettent d'avancer quand la voie est libre, et nous coincer en travers entre deux camions si un autre vient en face. Merci les boliviens, ils sont vraiment très sympas jusqu'au bout!

Arrivés enfin à la douane chilienne, on cherche un peu, tenant absolument à être en règle surtout pour les cachets autorisant la sortie du véhicule de Bolivie. Une douanière chilienne, fort sympathique s'offre de nous aider et nous conduit de guichets en bureaux, que ce soit aux postes boliviens ou chiliens. La visite sanitaire est on ne peut plus sympa, elle se résume à la visite de Franklin qu'elles adorent, et elles passent autant de temps à admirer les photos des enfants et petits enfants qu'à vérifier succinctement si nous avons des produits frais illicites. Ceci étant, comme nous étions en règles, nous n'avions rien à craindre.

Après le passage de la douane, qu'elle ne fut pas notre surprise de constater qu'il y avait aussi 10km de queue de camions boliviens qui attendaient pour rentrer en Bolivie.

La Bolivie n'ayant plus d'accès à la mer, les camions font le transport de marchandises entre le port d'Arica et la Bolivie. Ce sont 210 km de route de montagne qui séparent la frontière de la mer. Il n'y a que des camions boliviens sur cette route et quelques rares 4x4.

Et puis c'est encore un peu la galère car cette route est en travaux et nous perdons beaucoup de temps en attendant notre tour pour passer les différentes parties en voie unique. Les chauffeurs boliviens doivent avoir les nerfs solides pour supporter à la fois les travaux et le passage en douane.

Nous nous dirigeons ensuite vers Putre, faisant un petit détour par la piste pour aller voir le bofedal (sorte de marais) de Parinacota. Des lamas et des vigognes pâturent autour de plans d'eau situés au pied de deux volcans, le Parinacota (6342m) et le Pomerape (6282m).

Nous visitons également le village de Parinacota, c'est un tout petit village traditionnel, mais plus guère habité. Il est classé monument historique et c'est surtout sa petite église entourée d'une enceinte à l'angle de laquelle se dresse un clocher indépendant, qui attire notre attention. Hélas, elle n'est plus en bon état et attend des dons pour poursuivre son entretien.

Nous arrivons en fin d'après-midi à Putre que nous parcourons rapidement, et nous nous installons sur la place principale pour un bivouac. Hélas, l'endroit s'avérant bruyant, nous le quittons pour aller bivouaquer à la sortie du village, à la limite du terrain de foot.

Samedi 28 novembre: Putre - Arica

Il n'y a pas de station d'essence à Putre. Nous sommes obligés d'aller jusqu'à Arica qui est à 150 km!, pour aller en chercher.

La route de Putre à Arica est vraiment très belle. C'est la "Ruta del Desierto". Elle traverse effectivement un désert montagneux très très sec, car sur une centaine de km, ne pousse même pas le moindre brin. Il n'a pas dû pleuvoir ici depuis des années. Mais c'est sauvage et ...très beau.

Mais il y a des travaux de réfection de la route sur une cinquantaine de km, et là c'est de nouveau un peu la galère.

Nous nous arrêtons au bord de la route pour notre repas de midi, puis poursuivons notre descente vers Arica qui se trouve au bord de l'océan Pacifique. Ce sont 3600 mètres d'altitude à descendre par cette jolie route pour accéder à une première vallée, très verte.

Puis nous remontons pour passer la montagne et accéder à une seconde vallée. Petit à petit, on découvre du haut la verte vallée d'Azapa qui se niche dans le fond, et là, c'est fabuleux. Après la sécheresse totale, on tombe sur une vallée verdoyante où pousse une végétation tropicale. Le contraste est saisissant. La vallée est fertile et cultivée.

Comme il est tôt, nous nous arrêtons pour visiter le Museo arqueologico San Miguel de Azapa.

C'est un musée qui est vraiment très intéressant et mérite qu'on s'y arrête. Il est consacré aux cultures précolombiennes qui ont habité la région et abrite une belle collection de momies chinchorros. Certaines datant de 5000 ans avant Jésus-Christ, elles sont plus anciennes que les momies égyptiennes et seraient les plus vieilles momies au monde.

Des panneaux et des morceaux de momies nous expliquent la technique de momification. En fait le corps était dépecé puis désossé. On retirait les organes et les muscles. Le corps était ensuite recomposé avec des branches, des fibres végétales, et recouvert d'argile, pour être finalement remmailloté dans sa peau et recousu. Le crâne était à nouveau recouvert de cheveux, et le résultat est assez impressionnant.

Ce musée présente des objets ayant appartenu aux premiers habitants de la région ( 8000 à 6000 avant J-C): tissus anciens, coiffes, objets domestiques, poteries. Puis ce sont des objets de la culture tiwanaku (500 à 1000 ans après J-C), avec de beaux tissages, des couvre-chef en laine à quatre pointes, et des objets qui témoignent du travail dans les villages. Enfin, c'est la civilisation inca ( 1470-1532) qui est représentée avec des bijoux, des ponchos, des sacs, des outils agricoles, des instruments de musique, etc... On nous montre les méthodes d'agriculture, l'art du textile, la vie quotidienne et sociale, pour finir par un impressionnant pressoir à olives espagnol du XVIII ième siècle. C'est vraiment un musée très riche, et tout est bien expliqué et mis en valeur.

Enfin, nous arrivons à Arica que nous longeons d'un bout à l'autre le long de la mer. Il fait bon, nous allons dîner au restaurant Di Mango, en bord de mer pour finir agréablement la soirée. Puis, ne trouvant de camping pouvant nous accueillir, nous faisons comme les autochtones, et nous nous installons sur la plage pour faire un bivouac. Nous sommes samedi soir, des tentes sont montées, on entend la musique, mais elle est couverte par le bruit des vagues, énormes ici.

Dimanche 29 novembre: Arica.

Le temps est tout brumeux ce matin, ce sont des entrées maritimes, et cela ne nous donne guère envie de sortir. René se repose, Sylvie rédige le blog.

A midi, le temps se lève, un chaud soleil revient. On lève le camp pour aller se garer toujours en bord de mer, mais face au centre ville. Nous arpentons les rues pour trouver un restaurant cuisinant du poisson, et avons même le plaisir de manger en terrasse.

L'après-midi nous parcourons les rues du centre. Elles sont très animées, et pourtant on est dimanche. Mais pas mal de boutiques sont ouvertes, et les gens se promènent ou font des achats.

Contrairement à la Bolivie où les femmes portent encore beaucoup le costume traditionnel, ici tout le monde est vêtu à l'européenne, tout est propre, il n'y a plus de déchets qui traînent, et les magasins sont comme chez nous et ont de jolies vitrines. Nous trouvons un supermarché ouvert, et nous en profitons pour faire les courses pour plusieurs jours, bien contents de trouver à nouveau toutes sortes de produits que nous ne trouvions pas en Bolivie. Nous faisons également le plein de gaz GPL à une station Lipigaz.

En fin d'après-midi, nous allons nous installer sur la jetée pour le coucher du soleil, qui se voilera au moment de se coucher. Et nous restons là pour notre bivouac.

Nous n'avions pas le coup de cœur pour la ville en arrivant, ne la trouvant pas particulièrement jolie, mais tout compte fait, elle n'est pas du tout désagréable, car animée, propre, et avec des quartiers de verdure. Nous avons pris du plaisir à y flâner, et finalement la journée n'a pas été perdue car nous avons le plein de gasoil, de gaz, et du frigo. Nous pouvons quitter Arica demain pour retourner dans la montagne...

 

 

0039-Copacabana(Bo)-La Paz

En route vers le Chili...

Mercredi 25 novembre: Copacabana - La Paz.

Il fait encore très beau ce matin, et nous petit-déjeunons une dernière fois en regardant cette belle luminosité du lac quand le soleil se lève sur les environs.

Nous reprenons la route de La Paz, mais en sens inverse. C'est une si jolie route qui longe le lac Titicaca que les miradors se succèdent, et plusieurs nouveaux sont en voie d'aménagement.

Arrivés à San Pedro de Tiquina pour prendre le bac pour traverser, on veut nous faire monter sur un très vieux bac où manquent la moitié des planches (les bacs ont un numéro de séquence et c'est chacun son tour). Alors qu'il y en a d'autres en meilleur état, on essaie de changer, mais rien n'y fait. René se fâche en rigolant, et on s'en va, attendant que celui sur lequel on voulait nous faire monter parte avec un chargement de voitures. Au bout d'une bonne heure, nous sommes enfin autorisés à monter sur le suivant : un bac en meilleur état, et nous faisons la traversée.
Nous choisissons un mirador pour notre repas de midi, profitant de ce lac aussi longtemps qu'on le longe.

C'est vraiment la journée des petits hics, car en approchant de La Paz, on se trouve face à un bloqueo: la route est carrément bloquée par des manifestants qui ont mis des gros tuyaux en béton au milieu pour qu'on ne passe pas. Heureusement, ils sont sympas avec nous, ils attendent pour mettre le dernier gros tuyau et nous encouragent à passer sur le côté en passant par les champs et les terrains vagues. Heureusement, car sinon nous serions restés bloqués un certain temps (ça peut durer plusieurs jours...)


Arrivés à La Paz dans le courant de l'après-midi, nous devons faire le plein de gasoil. D'abord les pompes sont rares, mais tout irait bien s'ils acceptaient de nous servir... En effet, le prix au litre n'étant pas le même pour les étrangers, ils sont obligés de programmer la pompe pour qu'elle affiche un autre prix, mais aussi de remplir des papiers, car tout est enregistré et déclaré. Évidemment, ça les ennuie, et ils disent que le système est en panne, refusant ainsi carrément de nous servir.

Sylvie se fâche, et explique que nous n'avons vraiment plus de gasoil et si ils ne nous servent pas, nous devons rester stationnés à la pompe, ...la bloquant évidemment. Ils sont compréhensifs, et au bout du troisième essai...nous font le plein. Ouf, nous avons de quoi aller jusqu'au Chili sans souci, après il n'y aura plus ce problème.

Nous nous installons en fin d'après-midi au camping de l'hôtel Oberland de La Paz, que nous retrouvons avec plaisir pour une nuit afin de faire le plein d'eau et prendre une douche bien chaude. Nous y rencontrons un couple d'anglais qui font un break de 2 ans et demi dans leur carrière et voyagent en combi VW, ainsi qu'un autre couple d'allemands qui voyagent depuis 10 ans en AmSud avec un camion aménagé de plus de 30 ans!

Jeudi 26 novembre: La Paz - proximité frontière chilienne.

Comme tous les matins, il fait très beau. Nous quittons La Paz sans difficulté de circulation, sachant maintenant quels sont les axes qu'il faut éviter. Tout se passe si bien, que René roule un peu...trop vite (85 km/ au lieu de 50, sur une 4 voies, sans beaucoup de circulation), et se fait arrêter par la police. L'amende de 200 Bolivianos (30 euros) est négociée à 100 Bolivianos, car ils ne donnent pas de reçu. Moitié moitié, ils mettent l'argent dans la poche, et nous gagnons la moitié de l'amende.

Nous prenons le repas de midi sur le bord de la route. Nous sommes toujours sur les hauts plateaux, à plus de 4000 m d'altitude. Par moments, on voit des chulpas sur le bord de la route, ce sont des tours d'incinération.

Nous nous arrêtons à peu près 60 km avant la frontière chilienne, quelque part au milieu de nulle part, faisant un petit écart par rapport à la route afin de faire un bivouac tranquille.

 

 

 

mardi 24 novembre 2015

038-La Paz-Copacabana-Lac Titicaca.

Samedi 21 novembre: La Paz - Copacabana.

Nous quittons La Paz dès le matin, pensant que la sortie de la ville serait beaucoup plus facile que l'arrivée, puisqu'il fait jour. Mais c'est sans compter avec la circulation, et les travaux. Nous trouvons sans difficulté la grande route qui part vers Copacabana, traversant néanmoins des marchés toujours aussi grouillants, s'étalant le long des routes hyper encombrées de véhicules, essentiellement par des micro taxis, roulant n'importe comment, zigzagant et se faufilant entre les files, sans compter les piétons qui débouchent de partout. Et quand on croit en être sortis, la grande route est tout simplement coupée, sur des kms et des kms, sans prévenir et sans déviation. Grâce au gps, on arrive à récupérer la grande route, mais en passant par des routes de terre bien défoncées. Heureusement que nous sommes hauts sur roues!

Bref, il nous faut deux bonnes heures pour sortir de cette ville qui n'en finit pas. Nous nous arrêtons enfin à la campagne pour prendre notre repas de midi au bord de la route.

Nous poursuivons ensuite par une très bonne route, vers Copacabana. Très vite on aperçoit le lac Titicaca qu'on longe.

A un moment la route s'arrête, il faut prendre le bac pour traverser. Il est plus que rudimentaire, on a l'impression qu'il ne supportera jamais la charge de Franklin, mais on n'a pas le choix, et on y va, se disant que d'autres y sont passés avant nous. Mais c'est quand même épique, et Franklin tangue d'une façon impressionnante...

Arrivés sur l'autre berge, nous continuons la route, touristique, vers notre destination. Les miradors se multiplient, en s'arrêtant, nous discutons sympathiquement avec une famille qui se rend elle aussi à Copacabana.

Nous arrivons en fin d'après-midi à Copacabana, et nous nous installons au bord du lac pour un très beau bivouac.

Dimanche 22 novembre: Copacabana.

Il fait très beau, c'est un délice de flâner sur les bords du lac. Nous y passons donc la journée, et nous nous promenons dans les rues de la ville l'après-midi. Nous allons voir la cathédrale, elle est imposante, et tout autour, les marchands du temple vendent, outre les souvenirs, des cierges, et tout ce qu'il faut pour fleurir et décorer les voitures, qui viennent se faire bénir ici..., et oui!!!! C'est folklorique! Devant l'église, nous assistons à ce qui doit être un mariage: le couple, cadre pendu au cou, et nounours dans les bras, se fait congratuler par la famille endimanchée, qui leur jette des fleurs sur la tête, et tout ça en musique et avec des pétards et des feux d'artifices plus que rudimentaires.

Le soir, nous passons la soirée au restaurant en bord de mer, histoire de manger une truite du lac, qui est vraiment le plat local ici, car on en propose sur toutes les cartes.

Bivouac au bord du lac.

Lundi 23 novembre: Lac Titicaca, Copacabana.

Le temps étant magnifique le matin, nous partons par une piste qui nous amène jusqu'à l'isla sel Sol. Généralement les touristes y vont en bateau, mais le circuit par la piste est beaucoup plus joli.

Repas de midi au bord de l'eau, et retour par la piste vers Copacabana pour un nouveau bivouac au bord du lac.

Mardi 24 novembre: Lac Titicaca, Copacabana.

Il fait si beau ce matin, et si bon, on est si bien..., qu'on reste un jour de plus que prévu. Ce matin, nous allons parcourir une fois de plus les rues du centre ville, et plus particulièrement celles qui abritent le marché. Les dames des alentours sont là et vendent leurs produits. Nous en profitons pour acheter du bon pain, des tomates, et surtout des truites pêchées dans le lac.

 

dimanche 22 novembre 2015

037-Torotoro-Cochabamba-La Paz.

Dimanche 15 novembre: Torotoro - Cochabamba.


Il y a eu un bel orage pendant la nuit mais en se levant le matin, le ciel est à nouveau bleu.

Nous quittons Torotoro dans la matinée, pour descendre la piste qui parcourt le long canyon que nous avions parcouru à l'aller, mais en sens inverse. Les paysages sont toujours aussi beaux et sauvages. Les 65 km de piste nous semblent moins longs qu'à l'aller, et l'orage de la nuit ne rend pas du tout la piste impraticable, alors qu'elle longe le rio et le traverse parfois.

Nous arrivons au bitume pour le repas de midi que nous prenons au bord de la route, et partons vers Cochabamba.

Cochabamba est la 3ieme ville de Bolivie de par sa population de 650 000 habitants. Ce n'est pas une ville touristique, mais nous y allons pour le garage Iveco. Il est temps de faire une vidange, et comme le camion est sous garantie, elle doit être faite dans un garage de la marque. Nous espérions circuler facilement dans cette ville car nous sommes dimanche. Hélas c'est tout le contraire.... Le Gps nous fait traverser la ville, mais hélas le trajet est bloqué par des routes coupées en raisons de travaux, si bien que nous nous trouvons en plein centre, et.....au milieu d'un immense et grouillant marché qu'il ....faut traverser... Cela nous prend plus d'une heure, et fait monter l'adrénaline.

Nous parvenons néanmoins à nos fins et trouvons ce fameux garage au bord d'une 4 voies à grande circulation. Nous nous installons sur le parking clients en bordure de route pour être là à l'ouverture du garage, n'ayant pas de rendez-vous

Lundi 16 novembre: Cochabamba - La Paz.

On ne peut pas dire que la nuit a été calme, et nous sommes levés de bonne heure, ce qui nous permet d'être pris dès l'ouverture du garage.

C'est un garage de l'importateur officiel d'Iveco en Bolivie, mais....la vidange est un moment épique.

Ils ne connaissent pas du tout ce genre de véhicule, ils n'ont pas l'huile qui convient pour nos véhicules modernes ( heureusement que René avait prévu, et emporté de l'huile et des filtres de France), ni les instruments adaptés pour remettre à jour les données dans le calculateur du véhicule. Bref, on leur fournit le matériel, ils font le travail et nous nous occupons de la partie mise à jour des paramètres du véhicule. Mais l'échange est très sympathique, et René est content de quitter le garage en fin de matinée avec le tampon d'entretien du garage agréé.

Nous étudions la carte et obligeons le GPS à utiliser une voie de contournement pour quitter la ville qu'il faudrait traverser de part en part. C'est ainsi que nous nous trouvons sans difficulté à l'extérieur sur la route de La Paz et déjeunons dans un restaurant typique au bord de la route.

L'après-midi, nous faisons la route vers La Paz. C'est une belle route entièrement goudronnée qui grimpe très vite à travers de grandioses paysages de montagne à 4000 m d'altitude pour traverser un immense plateau occupé par des villages d'altitude jusqu'à l'arrivée à La Paz en fin d'après-midi.

Nous arrivons par le haut, El Alto, nous retrouvant une fois de plus dans un marché, et il faut trouver la route qui nous mène à l'hôtel Oberland, pas trop éloigné du centre et disposant d'un camping. Ce n'est pas chose aisée de nuit, car la ville est enchâssée dans la montagne, et les routes, en terre battue dès qu'on s'éloigne des grands axes, sont étroites, raides, et se terminent parfois par des marches.... Mais avec une petite dose de stress, et grâce au flair de René, nous trouvons l'axe qui nous permet de trouver l'hôtel, et sommes bien contents de nous y installer.

Mardi 16 novembre à jeudi 19 novembre.

Nous sommes comme des coqs en pâte dans notre mini camping et en profitons. L'hôtel dispose d'espaces verts arborés et fleuris, bien entretenus, et d'une piscine. Et nous sommes au calme! Les sanitaires sont impeccables, et il y a des petits magasins alimentaires à proximité. Ce sera donc pour nous l'occasion de se reposer, de bricoler sur Franklin, de refixer les boulons qui ont lâché sur les mauvaises pistes et de remplacer la pompe à eau de la cellule qui montrait des signes de faiblesse.

Nous y rencontrons également un couple d'anglais Dave et Mary qui attendent des pièces d'Angleterre pour réparer le ventilateur de radiateur du vehicule : un Pinz booster avec un moteur BMW de 3 litres - 6 Cylindres !

Évidemment, nous avons aussi l'intention de visiter la ville! Nous allons à pied à la Valle de la Luna, pas très loin de notre hôtel. C'est un canyon spectaculaire dont les eaux ont érodé la roche très friable. S'offre ainsi à nos yeux le spectacle de centaines de cheminées de fées et de pitons rocheux. C'est une curiosité géologique, et de là on a une jolie vue sur des quartiers de la ville et les montagnes rougeoyantes autour.

Nous prenons un taxi pour nous rendre dans le centre de La Paz, afin de prolonger à la Direccion General de Migracion notre droit de séjour en Bolivie, qui était initialement de 30 jours.

Hélas, très peu de photos pour ce blog pour une raison très simple....., René a perdu jeudi son appareil photo dans le taxi, l'ayant mis dans la poche de son bermuda d'où il est tombé. S'y trouvaient les photos de Cochabamba à La Paz, de l'hôtel, de l'extraordinaire vallée de la Luna, et des photos panoramiques de La Paz....., hélas, hélas....

Nous visitons ensuite le centre historique avec l'Iglesia San Francisco, la Plazza Murillo autour de laquelle se dressent le palacio de Gobierno ( palais présidentiel), le palacio législativo ( congrès) et la cathédrale.

Puis nous parcourons le vieux quartier colonial, ses rues commerçantes et animées, et le Mercado de las brujas ( marché des sorcières, où sont vendus pierres magiques, herbes, fœtus de lamas..., destinés à soigner divers maux!).


Nous profitons de ce vieux quartier historique pour prendre notre repas de midi dans un restaurant très pittoresque aménagé dans une très ancienne propriété.

Et dans l'après midi nous faisons une pause café pâtisseries dans un agréable patio où nous avons bu le meilleur expresso depuis notre arrivée en Amérique du Sud, et Sylvie profite des rues commerçantes pour se faire couper les cheveux.

Le taxi, au retour comme d'ailleurs à l'aller sur un parcours différent, nous fait traverser la Zona Sur, le quartier chic de La Paz, et nous passons près d'un quartier fermé et bien vert que l'on devine, et d'où émergent de bien belles maisons.

La ville est pittoresque, les grands axes sont paysagers, et du centre on a de belles perspectives sur les flancs des montagnes où s'accrochent les maisons ocres qui, de loin, semblent lilliputiennes.

Vendredi 20 novembre: encore La Paz.

Nous décidons de rester un jour de plus, pour aller une nouvelle fois en taxi dans le centre ville afin de trouver éventuellement un nouvel appareil photo. C'est l'occasion de parcourir d'autres quartiers de la ville que ceux parcourus la veille, cette fois moins touristiques, mais ô combien plus vivants, les rues grouillant de monde. Chaque rue est spécialisée dans la vente d'articles, il y a une rue pour l'électronique, une autre pour l'électricité, une autre pour la plomberie, une autre pour l'électroménager, et c'est ainsi qu'on arrive aux marchands de tissus, à la rue des costumes locaux, ou des costumes pour faire la fête ou se déguiser..., etc, etc, etc...., c'est fantastique. Les boutiques sont minuscules, les unes sur les autres, la grande partie des étalages étant à même le trottoir, et les gens consomment....

Mais le clou du spectacle, c'est la "traversée" que nous faisons d'une grande partie de la ville à bord du téléphérique. Là, c'est vraiment extraordinaire! On a l'impression d'être un oiseau, et dans une cage en verre, on voyage pendant plus de 40 mn de la ville basse à El Alto, la ville haute, passant par de très beaux quartiers, juste au-dessus des jolis jardins des villas, des courettes ou terrasses des maisons plus modestes, s'élevant dans les airs, montant de 3350 mètres d'altitude à partir de Irpawi à plus de 4000 mètres d'altitude à Qhana Pata Mirador, empruntant successivement le téléphérique vert, puis le jaune.


Ces téléphériques servent de moyen de transport pour les habitants de la ville.

Une vue à couper le souffle sur tout La Paz et les montagnes environnantes dont certaines aux sommets enneigés s'élevant jusqu'à 6000 mètres et au-delà. C'est vraiment quelque chose à faire, et pour nous, c'est un temps fort de notre voyage.

Et il ne faut pas avoir le vertige... Impressionnant !