vendredi 29 janvier 2016

057-PN Alerces-Samiento-Fitz Roy-Puerto Deseado-Tres Cruces

Samedi 23 janvier: PN de los Alerces - Sarmiento.

Nous tentons de bonne heure de faire une marche à partir de notre parking sur le sentier balisé menant au Rio Verde. Nous marchons entre les grands arbres vertigineux, mais ne poursuivons pas, car le sentier n'est pas entretenu, et on ne voit rien.

Revenant au camion, nous décidons d'aller voir si l'incendie sévit toujours, et si la piste menant à la sortie sud du parc est toujours coupée.

Longeant un lac sur fond de cimes enneigées, ce que nous prenons pour de la brume matinale ne se dissipe pas, au contraire. On dirait même que cette brume a une légère couleur rosée.

Quand elle s'épaissit carrément, nous comprenons que ce n'est pas de la brume, mais de la fumée. Et comme on dit, il n'y a pas de fumée sans feu...

Par la suite, les gardes du parc nous informent que l'incendie s'est déplacé, la piste n'est plus coupée, et nous pourrons sortir du parc en convoi avec d'autres voitures, escortés par la police.

Nous voyons la forêt brûler, nous voyons les zones calcinées et les dégâts, et comprenons bien que la veille nous n'aurions pas pu passer. Finalement, nous avons eu la chance d'avoir pu visiter le parc dans sa partie la plus belle, et en évitant de retourner à la sortie nord pour poursuivre notre descente vers le sud, nous avons gagné 200 km.

Nous quittons les lacs, les forêts, et retrouvons donc la RN40, faisons un arrêt épicerie à Trevelin, jolie petite ville bien verte et fleurie, et poursuivons.

Pour éviter de faire de la piste, nous montons jusque Esquel. Dès la sortie de la ville, le paysage change, devient de plus en plus plat, de plus en plus aride, de plus en plus monotone.

Tout est clôturé sur les bords de la route, il n'y a même pas d'endroits pour s'arrêter. L'heure avance, les km s'enchaînent, on ne trouve rien pour passer la nuit.

Nous poursuivons ainsi jusque Sarmiento, où nous arrivons à 9h du soir. La lune se lève, la nuit tombe. Ne voulant pas perdre de temps à chercher un camping, nous nous arrêtons à l'entrée de la ville sur l'aire de service d'une station essence. Nous avons parcouru plus de 500 km aujourd'hui, dont une partie sur piste, bien plus que ce que nous pensions faire, et sommes contents de pouvoir enfin se poser.

Dimanche 24 janvier: Sarmiento.

Comme nous avons parcouru beaucoup de km hier, nous en ferons beaucoup moins aujourd'hui.

La matinée sera consacrée à Franklin, puisque René trouve une belle gomeria, bien équipée de crick pour camions, afin de croiser les roues, de manière à équilibrer l'usure des pneus.

Nous partons en fin de matinée vers le Bosque Petrificado Sarmiento. On y accède au bout d'une liste de 30 km. Le paysage, assez vert tant qu'on est à Sarmiento devient de plus en plus aride, et même désertique.

Le Bosque Petrificado est une forêt pétrifiée dans un cadre lunaire. Les troncs viennent d'une forêt tropicale, et ont été charriés par de violents courants, il y a 65 millions d'années.

Du Bois à la Roche
Processus de pétrification.
Un parcours didactique dans un cadre magnifique permet de les approcher et de comprendre leur formation. On dirait du bois, c'est à s'y méprendre !

Nous allons ensuite nous installer au bord du lac aux eaux d'un joli vert, pour y terminer l'après-midi, et se détendre en attendant le coucher du soleil sur l'eau. Il correspond avec le lever de la lune, à l'opposé.

Ce sera aussi le lieu choisi pour notre bivouac. Ce soir, le vent souffle fort.

Lundi 25 janvier: Sarmiento - Fitz Roy.

Nous ne faisons rien de particulier aujourd'hui, nous roulons. C'est une étape de transition entre Sarmiento et Fitz Roy.

La route file droit, dans un paysage de plus en plus plat, et de plus en plus aride, quasiment désertique, ce qui en fait une région très peu peuplée. Seuls émergent de part et d'autre de la route des dizaines de forages de pétrole, et leurs km de fils électriques.

Nous piquons droit vers l'océan, et, arrivés à Comodoro Rivadivia, nous apercevons l'Atlantique et ses belles plages blanches au sud de cette ville, fréquentées par les surfeurs qui se régalent dans les vagues. Nous nous contentons de contourner cette ville, à vocation industrielle.

La route suit la côte, offrant parfois de belles perspectives.

Et nous traversons aussi le charmant village de Caleta Olivia.
Nous nous arrêtons en fin d'après-midi à Fitz Roy, un tout petit village qui longe la nationale, au milieu de nulle part. Le tour du village est vite fait, nous ne trouvons guère mieux que le parking de la station service pour notre bivouac. Nous avons des "voisins" de bivouac argentins, originaires de la région d'Iguaçu, et discutons un moment avec eux, racontant chacun son voyage.

Mardi 26 janvier : Fitz Roy - Puerto Deseado.

Nous reprenons ce matin la route, toujours vers le sud, jusqu'à Puerto Deseado, notre étape de la journée. Nous arrivons en fin de matinée après une route fort monotone, sur laquelle nous avons croisé de petits troupeaux de guanacos.

Puerto Deseado est un petit port de pêche, et de commerce et compte environ 13 000 hab. La ville est tranquille, et verte dans la mesure de ses moyens.

Nous l'abordons par le quartier de l'estuaire du Rio Deseado. Il est assez large, a creusé de part et d'autre de petits canyons que l'on parcourt sur des pistes.

Nous nous arrêtons face à l'une des îles, et en la regardant, nous y découvrons à notre grande surprise, non seulement des oiseaux, mais aussi ...des pingouins! Nous restons donc là pour les observer, et y prenons aussi notre repas de midi.

L'après-midi, après un tour à l'office du tourisme où l'accueil est très sympa, nous parcourons le centre ville, puis allons voir la côte à l'autre extrémité de la ville, côté nord. Il y a là un beau parcours sur pistes le long des falaises à l'intérieur desquelles l'eau a creusé des grottes.

Et, en fin d'après-midi, revenant au centre, nous nous garons sur la jetée pour observer les pingouins qui nagent.

L'endroit offre une belle vue sur l'estuaire, et comme il s'avère bien tranquille après le coucher du soleil une fois que les promeneurs rentrent chez eux, nous décidons d'y rester pour le bivouac.

 

 

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