samedi 9 janvier 2016

050-Salta-Cafayate-Londres-Chilecito

Samedi 2 janvier: Salta - Cafayate.

Nous prenons résolument cette fois la route vers le sud, désirant être à Ushuaia en février, pour profiter d'un temps encore clément.

Nous partons par la belle ruta 68 qui traverse des paysages tropicaux. En fin de matinée, nous quittons la route pour aller voir l'immense lac artificiel Cabra Corra. Une très jolie route le longe, les paysages sur fond montagneux sont très beaux, d'ailleurs quelques riches familles ont construit là de très belles villas. C'est un endroit rêvé pour faire une halte et prendre notre repas au bord du lac.

L'après-midi, nous poursuivons en direction de Cafayate, d'abord par la charmante quebrada de la Alemania, puis par la Valle de Lema, qui traverse la très jolie quebrada de Las Conchas, appelée aussi quebrada de Cafayate.

C'est un vrai régal pour les yeux, car cette quebrada, de roches rouges et ocres offre de jolies couleurs d'autant plus qu'elle n'est pas aussi aride que celles que nous avons traversées jusque là. Elle était couverte avant la formation des Andes par un océan, qui en se retirant a mis à jour les fonds marins sculptés par les courants, façonnés ensuite par l'eau et les vents. On découvre ainsi au fil des kilomètres des formations étranges aux noms évocateurs, tels El Sapo ( le crapaud), El Obelisco, Los Castillos ( citadelles Rocheuses),... Les deux plus étonnantes sont El Anfiteatro (vaste trou au cœur de la pierre où l'acoustique est étonnante) et la garganta del Diablo.

Nous nous arrêtons souvent, tous ces sites invitant à faire crépiter l'appareil photo!

Nous arrivons en fin d'après-midi à Cafayate, et sommes très surpris de constater que le camping Luz y Fuerza où nous avions passé un Noël tranquilles est maintenant complet! Au point que nous ne trouvons pas d'emplacement! Mais cela ne nous gêne pas car nous ne sommes là que pour une nuit, nous nous garons donc dans une allée, et pourrons profiter du confort et du Wifi du camping.

Dimanche 3 janvier: Cafayate - Londres.

Nous partons, toujours vers le sud, par la Ruta 40, qui traverse d'abord des paysages de vignobles, puis des villages dont les maisons disparaissent sous une végétation tropicale, pour laisser place à une vallée de plus en plus large et de plus en plus aride, mais néanmoins très belle.

Nous traversons la petite bourgade paisible de Belen, puis le village de Londres dont le nom commémore le mariage du prince d'Espagne, futur Philippe II avec Marie Tudor, reine d'Angleterre, en 1554.

Et nous nous arrêtons 7km plus loin pour aller visiter les ruines incas d'El Shincal. Cette cité qui comptait 700 habitants permanents a été fondée à la fin du XV ieme siècle sur des contreforts montagneux et dominait une vallée qui s'étend vers le sud. Elle se trouve dans un cadre magnifique, et a été en partie restaurée. On découvre ainsi l'ushno ( lieu de cérémonies), la kallanka ( caserne), les vestiges de la place centrale, du bâtiment des festivités, et deux monticules alignés sur l'axe du soleil levant et couchant qui tenaient sans doute à la fois lieu de belvédères et d'autels.

Un intéressant petit musée a été construit sur le site, présentant une reconstitution du site tel qu'il était autrefois sous la forme d'une belle maquette, des poteries, des panneaux explicatifs et une vidéo permettant de comprendre la vie dans ce lieu et sa place parmi les autres sites incas.

L'accueil est très sympathique, la visite guidée, et l'ensemble didactif. Nous sommes très contents d'avoir fait cette visite, et y restons le soir pour un bivouac, avec l'accord du personnel d'accueil, sur le parking vert et ombragé du site, où nous serons seuls une fois les visiteurs partis. Nous avons même l'autorisation de faire le plein du réservoir d'eau ! C'est un bivouac de charme !

Lundi 4 janvier: Londres - Chilecito.

Nous partons, toujours vers le sud par la Ruta 40, prenant la direction de Chilecito. La route traverse des villages bien verts, puis passe dans une large vallée entre deux massifs montagneux, la Sierra Famatima et la Sierra de Velasco. C'est un immense espace vierge, impressionnant car apparemment inhabité. En effet, sur des dizaines de kilomètres nous n'apercevons ni village, ni maison.

Nous nous arrêtons à Chilecito. C'est une ville qui compte approximativement 35 000 habitants, située à 1080 mètres d'altitude dans un cirque, entourée de petites collines rocheuses et de hautes montagnes. Elle a gardé un impressionnant téléphérique, le Cable carril, datant du début du XXieme siècle. C'est une prouesse technique, conçue par des ingénieurs plutôt audacieux afin d'amener les mineurs et leur matériel 35 km plus loin à une mine sise dans la Sierra Famatima, à 4600 mètres d'altitude, et acheminant au retour or, argent, et cuivre.

Nous visitons le musée installé à côté de l'ancienne station du téléphérique, qui présente des photos, des outils et des équipements de communication.

Nous longeons aussi, sur une route construite à cet effet, les premières des 262 tours métalliques et des 9 stations relais qui nous amène à la Estacion 2 que nous visitons.

Nous parcourons ensuite au pied du téléphérique une étroite vallée dans laquelle court un fleuve tout jaune. Il n'y a pas beaucoup d'eau en ce moment, mais la rivière est d'un jaune impressionnant.

Et comme l'après-midi est bien avancée, nous allons nous installer au centre de la ville, le long de la place centrale, bien arborée et bien animée avec ses commerces, ses bars-restaurants et ses glaciers. Il a fait très chaud pendant la journée, les habitants viennent là pour se retrouver, mais aussi pour chercher un peu de fraîcheur. Nous y restons pour notre bivouac, au pied d'un sapin écologique et d'une Sainte Famille, qui tous les deux se font beaucoup photographier... Et Franklin aussi !

 

 

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