mardi 6 octobre 2015

011-Puerto Iguazu - San Ignacio - Posadas

Les missions jésuites.

Mercredi 30 septembre.

Nous quittons Puerto Iguazu le matin, pour prendre la Ruta 12, cette fois-ci sous un chaud soleil, vers Posadas. C'est la route des missions jésuites.

Arrêt pique-nique après Iguazu, au bord du lac artificiel formé par le barrage Urugua-i. Il fait chaud, 30 degrés. Puis, nous poursuivons notre route l'après midi, droite, à travers la forêt tropicale. Lorsqu'elle longe un village, il arrive que les habitants vendent quelques fruits, des orchidées, de l'herbe à maté, sous des abris de fortune. Nous en profitons pour acheter des mangues et des oranges.

Nous arrivons en fin d'après-midi, après avoir parcouru à peu près 250km, à San Ignacio, et nous nous installons dans un tout petit camping, Playa del Sol. Il se trouve au bout d'une piste chaotique, qui dessert de modestes habitations de communautés Guarani, à 5km de la ville. Le lieu est magique. Le camping est installé dans la forêt, le long d'une plage de sable, aménagée, au bord du large Rio Parana. Les eaux sont calmes, on se croirait autour d'un lac entouré de collines boisées. L'endroit est entouré de verdure. Un large espace de pelouses ainsi qu'un bosquet avec des tables, permet de pique-niquer à l'ombre.

Le coucher du soleil sur le fleuve est fabuleux, teintant le ciel, et le fleuve, de rouge. Nous sommes les seuls occupants du camping.

Jeudi 1 octobre.

Flânerie toute la matinée au camping. Nous faisons la connaissance de son gérant, bien sympathique, et tout content d'avoir de la compagnie. Il fait si beau, si bon, que nous voulons profiter de la magie de l'endroit.

L'après-midi, nous visitons la mission de San Ignacio Mini, classée au Patrimoine mondial de l'Unesco , et qui fonctionna pendant un peu plus de la première moitié du 18 ème siècle. Les ruines de cette mission sont les plus complètes d'Argentine, et les ornements baroque guarani sont bien conservés.

Nous commençons la visite par le centre d'interprétation, à l'entrée du site qui nous donne des informations sur les missions. Les jésuites avaient fondé ces missions dans des endroits isolés, y installant des communautés d'indiens Guarani, afin de les soustraire aux influences de la société coloniale, et à l'esclavage, tout en les évangélisant et en les éduquant.

Une maquette du site nous permet de comprendre l'organisation de la mission du temps de son fonctionnement. En fait, ces communautés étaient autosuffisantes, pratiquant l'agriculture, et l'artisanat. La mission de San Ignacio était un grand village, où vivaient jusqu'à 4500 habitants. Le cadre en lui même est superbe, c'est un havre de verdure dans lequel persistent des arbres centenaires. Nous prenons du plaisir à y flâner, car il fait 30 degrés, et il n'y a pas énormément de touristes.

A la sortie, nous faisons un tour aux nombreuses cabanes de souvenirs, tenues par les Guarani, qui y vendent leur artisanat local.

Nous retournons en fin d'après-midi à Playa del Sol, retrouver notre havre de zénitude, où nous serons une nouvelle fois les seuls clients.

Vendredi 2 octobre.

Nous flânons encore le matin dans le camping pour profiter de la magie de l'endroit. En fin de matinée le temps se met à l'orage. On va s'installer au centre de la ville pour faire des courses alimentaires et essayer de trouver un peu de wifi, qui, tout compte fait, fonctionne bien mal.

L'après-midi, l'orage passé, nous reprenons la Ruta 12. Nous nous arrêtons à Santa Ana, une autre mission jésuite, elle aussi classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Elle était très importante au 17 ième siècle, pouvant compter jusque 7000 Guarani à son apogée. Elle se trouve au milieu d'une forêt tropicale humide, la végétation ayant envahi les ruines. On devine cependant l'importance des lieux du temps de son occupation. C'est un endroit envoûtant.

Nous reprenons ensuite la Ruta 12, dépassons Posadas, sans s'y arrêter, car la ville ne présente pas un intérêt touristique particulier. Poursuivant notre route, vu l'heure, nous cherchons un bivouac pour la nuit. Nous quittons la R12, empruntons la Ruta Provincial 150, et nous nous trouvons bien vite à l'entrée d'une hacienda. A ce moment-là, arrive le propriétaire. Ce monsieur bien sympathique nous autorise à bivouaquer chez lui, et nous donne en même temps des conseils de circuit et de visites dans les environs, jusque Corrientes. Nous lui donnons, à sa demande, nos emails, nous aurons certainement de ses nouvelles. C'est une bien sympathique rencontre....

 

 

Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire