lundi 16 mai 2016

089-Buenos Aires (Ar)-Fray Bentos(UR)-vers le Brésil.

Buenos Aires (Argentine)- traversée de l'Uruguay vers le Brésil.

Lundi 09 mai: Buenos Aires (Argentine) - Fray Bentos (Uruguay) - Las Cañas.

Il fait très beau et bon ce matin, René décide de partir marcher le long de l'eau. Il longe toute la costanera, et ses pas le mènent au Buquebus où nous devons embarquer à midi sur le ferry réservé la veille. Le bateau est à quai, c'est là que René se rend compte que la hauteur maximum sur le bateau étant de 3,20m, nous ne passerons pas. Et pourtant l'employée samedi au guichet affirmait le contraire ! La compagnie reconnaissant son erreur accepte de rembourser exceptionnellement le billet. Au lieu de traverser le Rio de La Plata, il faut le contourner en voiture, cela nous rallonge le trajet de...500 km.

Nous partons donc tout de suite, et faisons un premier écart sur notre parcours pour traverser Tigre, une ville très touristique faite de canaux sur le delta.

Nous poursuivons notre route l'après-midi, empruntant l'autoroute sur une bonne partie du trajet. Nous passons sur de grands ponts, traversons des zones importantes de marécages, mais aussi des zones inondées.

La route n'est pas particulièrement touristique si bien que nous allons directement vers la frontière uruguyienne que nous passons sur le Puente International, un pont de plus de 10 km de long qui traverse le large Rio Uruguay.

Il n'y a personne devant nous, le passage de la douane est très rapide, et une fois de plus très convivial et particulièrement sympathique.

Il fait presque nuit à 18h, nous n'irons pas beaucoup plus loin. Nous traversons Fray Bentos, l'immense parc du musée et hésitons à nous y installer. Nous prenons néanmoins le temps de savourer le crépuscule sur le Rio Uruguay.

Puis nous partons finalement un tout petit peu plus loin, à Las Cañas, nous installer dans l'immense camping, qui est un grand parc le long du fleuve. Nous sommes évidemment hors saison, il n'y a personne hormis le gardien. Le camping est gratuit depuis le 1er mai, mais les douches ne sont plus chaudes, nous utiliserons donc la nôtre, dans Franklin. Et nous serons bien tranquilles !

Mardi 10 mai: Las Cañas - San Jose de Mayo

Un petit tour dans Las Cañas, avant de quitter cette station, car hier soir il faisait nuit à notre arrivée. C'est un village tranquille, les maisons, d'architecture très différentes les unes des autres, sont entourées de verdure.

Les deux campings du village, situés tous les deux au bord du large fleuve, accueillent certainement beaucoup de monde en été.

Par contre, dès que nous quittons les alentours du fleuve, le charme est rompu.

Nous traversons des régions marécageuses, beaucoup de prés sont encore inondés. Or normalement la saison des pluies se termine fin mars. Le paysage est vraiment sans intérêt, nous roulons pour avancer, et nous faisons étape en fin d'après-midi à San Jose de Mayo. Nous nous installons à côté du parking d'un hôtel, son wifi libre va nous permettre de passer une agréable soirée.

Mercredi 10 mai: San Jose de Mayo - Punta del Este.

Nous traversons ce matin une région de très très grandes parcelles de céréales. Tout comme en Argentine, c'est la saison des récoltes. Les engins sont dans les champs, et sur les routes, tractant là aussi la caravane pour y passer la nuit.

On voit de plus en plus de palmiers, les villages alignent de modestes maisons, dont la coquetterie consiste à colorer les façades, pour leur donner de la gaité. On sent qu'ici les gens sont plus modestes, d'ailleurs il arrive qu'ils se déplacent encore à cheval...

A midi, nous arrivons...à la mer ! Ou plutôt à l'océan Atlantique, dans le village qui se nomme... Átlantida ! Dès lors, l'atmosphère change, larges avenues, verdure, jolies villas, et promenoirs témoignent de villégiature et de richesse.

Cette côte est une succession de jolies plages de sable jusqu'à Punta del Este où nous arrivons quand la nuit commence à tomber. Immédiatement les hauts immeubles se suivent, on est dans un autre monde. Nous ne verrons pas grand chose ce soir, le soleil se couche, le crépuscule est magnifique, nous trouvons une rue tranquille bordée de pavillons, en plein milieu de la pointe, à proximité du centre, près du phare et de l'église, pour le bivouac. Par chance, il y a là un restaurant avec un wifi que nous captons très bien dans notre cellule. La soirée sera donc occupée à la lecture et à la préparation de la suite du voyage.

Jeudi 12 mai: Punta del Este.

Temps gris ce matin, mais il ne pleut pas. Nous allons passer la journée tranquillement, à découvrir la station et changer le reste de nos Pesos Chiliens en Pesos Uruguayens et Reals Brésiliens.

Actuellement, il n'y a pas grand monde, mais l'été, la population passe en quelques jours de 10 000 à 1000 000 habitants ! Car Punta del Este est une station de renom, c'est même l'un des sites touristiques les plus renommés d'Amérique du Sud. Ce St Tropez d'Amérique latine comprend des km de plages magnifiques, de beaux hôtels, des immeubles de luxe, et tout ce qu'il faut pour attirer la jet set du monde entier, une population de gens riches, glamour, et connus.

La station n'est pas vieille, née au milieu du XIXième siècle sur le cap, ou plutôt la pointe, avec la création de son port, la construction du phare et de l'église de Notre Dame de la Candelaria. C'est le centre, un quartier de villas, et les rues commerçantes ne sont pas loin.

Tout le long de la mer, et sur des kilomètres, se succèdent des immeubles relativement modernes, parfois très élégants, et il continue de s'en construire. Il y a aussi de belles grosses villas entourées de pelouses impeccables...

Signe de prospérité, même Donald Trump y construit sa tour, ronde, comme celle qu'il construit à Buenos Aires.


Nous ne manquons pas de faire un arrêt sur la plage pour aller voir le monument emblématique de la ville: c'est une sculpture réalisée par un artiste chilien Mario Irarrázabal en 1982, représentant des doigts d'une main émergeant du sable et baptisée de plusieurs noms, comme La Mano, Los Dedos, Monumento al ahogado (du noyé), ou encore "Hombre emergiendo a la vida" (homme émergeant à la vie).

Après notre parcours, le soleil nous boudant toujours, nous allons passer la fin de l'après-midi dans un grand centre commercial. Et le soir, nous retrouvons notre place de bivouac bien tranquille pour une deuxième et dernière nuit à Punta del Este.

 

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