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Samedi 23 janvier: PN de los Alerces - Sarmiento.

Nous tentons de bonne heure de faire une marche à partir de notre parking sur le sentier balisé menant au Rio Verde. Nous marchons entre les grands arbres vertigineux, mais ne poursuivons pas, car le sentier n'est pas entretenu, et on ne voit rien.

Revenant au camion, nous décidons d'aller voir si l'incendie sévit toujours, et si la piste menant à la sortie sud du parc est toujours coupée.

Longeant un lac sur fond de cimes enneigées, ce que nous prenons pour de la brume matinale ne se dissipe pas, au contraire. On dirait même que cette brume a une légère couleur rosée.

Quand elle s'épaissit carrément, nous comprenons que ce n'est pas de la brume, mais de la fumée. Et comme on dit, il n'y a pas de fumée sans feu...

Par la suite, les gardes du parc nous informent que l'incendie s'est déplacé, la piste n'est plus coupée, et nous pourrons sortir du parc en convoi avec d'autres voitures, escortés par la police.

Nous voyons la forêt brûler, nous voyons les zones calcinées et les dégâts, et comprenons bien que la veille nous n'aurions pas pu passer. Finalement, nous avons eu la chance d'avoir pu visiter le parc dans sa partie la plus belle, et en évitant de retourner à la sortie nord pour poursuivre notre descente vers le sud, nous avons gagné 200 km.

Nous quittons les lacs, les forêts, et retrouvons donc la RN40, faisons un arrêt épicerie à Trevelin, jolie petite ville bien verte et fleurie, et poursuivons.

Pour éviter de faire de la piste, nous montons jusque Esquel. Dès la sortie de la ville, le paysage change, devient de plus en plus plat, de plus en plus aride, de plus en plus monotone.

Tout est clôturé sur les bords de la route, il n'y a même pas d'endroits pour s'arrêter. L'heure avance, les km s'enchaînent, on ne trouve rien pour passer la nuit.

Nous poursuivons ainsi jusque Sarmiento, où nous arrivons à 9h du soir. La lune se lève, la nuit tombe. Ne voulant pas perdre de temps à chercher un camping, nous nous arrêtons à l'entrée de la ville sur l'aire de service d'une station essence. Nous avons parcouru plus de 500 km aujourd'hui, dont une partie sur piste, bien plus que ce que nous pensions faire, et sommes contents de pouvoir enfin se poser.

Dimanche 24 janvier: Sarmiento.

Comme nous avons parcouru beaucoup de km hier, nous en ferons beaucoup moins aujourd'hui.

La matinée sera consacrée à Franklin, puisque René trouve une belle gomeria, bien équipée de crick pour camions, afin de croiser les roues, de manière à équilibrer l'usure des pneus.

Nous partons en fin de matinée vers le Bosque Petrificado Sarmiento. On y accède au bout d'une liste de 30 km. Le paysage, assez vert tant qu'on est à Sarmiento devient de plus en plus aride, et même désertique.

Le Bosque Petrificado est une forêt pétrifiée dans un cadre lunaire. Les troncs viennent d'une forêt tropicale, et ont été charriés par de violents courants, il y a 65 millions d'années.

Du Bois à la Roche

Processus de pétrification.

Un parcours didactique dans un cadre magnifique permet de les approcher et de comprendre leur formation. On dirait du bois, c'est à s'y méprendre !

Nous allons ensuite nous installer au bord du lac aux eaux d'un joli vert, pour y terminer l'après-midi, et se détendre en attendant le coucher du soleil sur l'eau. Il correspond avec le lever de la lune, à l'opposé.

Ce sera aussi le lieu choisi pour notre bivouac. Ce soir, le vent souffle fort.

Lundi 25 janvier: Sarmiento - Fitz Roy.

Nous ne faisons rien de particulier aujourd'hui, nous roulons. C'est une étape de transition entre Sarmiento et Fitz Roy.

La route file droit, dans un paysage de plus en plus plat, et de plus en plus aride, quasiment désertique, ce qui en fait une région très peu peuplée. Seuls émergent de part et d'autre de la route des dizaines de forages de pétrole, et leurs km de fils électriques.

Nous piquons droit vers l'océan, et, arrivés à Comodoro Rivadivia, nous apercevons l'Atlantique et ses belles plages blanches au sud de cette ville, fréquentées par les surfeurs qui se régalent dans les vagues. Nous nous contentons de contourner cette ville, à vocation industrielle.

La route suit la côte, offrant parfois de belles perspectives.

Et nous traversons aussi le charmant village de Caleta Olivia.

Nous nous arrêtons en fin d'après-midi à Fitz Roy, un tout petit village qui longe la nationale, au milieu de nulle part. Le tour du village est vite fait, nous ne trouvons guère mieux que le parking de la station service pour notre bivouac. Nous avons des "voisins" de bivouac argentins, originaires de la région d'Iguaçu, et discutons un moment avec eux, racontant chacun son voyage.

Mardi 26 janvier : Fitz Roy - Puerto Deseado.

Nous reprenons ce matin la route, toujours vers le sud, jusqu'à Puerto Deseado, notre étape de la journée. Nous arrivons en fin de matinée après une route fort monotone, sur laquelle nous avons croisé de petits troupeaux de guanacos.

Puerto Deseado est un petit port de pêche, et de commerce et compte environ 13 000 hab. La ville est tranquille, et verte dans la mesure de ses moyens.

Nous l'abordons par le quartier de l'estuaire du Rio Deseado. Il est assez large, a creusé de part et d'autre de petits canyons que l'on parcourt sur des pistes.

Nous nous arrêtons face à l'une des îles, et en la regardant, nous y découvrons à notre grande surprise, non seulement des oiseaux, mais aussi ...des pingouins! Nous restons donc là pour les observer, et y prenons aussi notre repas de midi.

L'après-midi, après un tour à l'office du tourisme où l'accueil est très sympa, nous parcourons le centre ville, puis allons voir la côte à l'autre extrémité de la ville, côté nord. Il y a là un beau parcours sur pistes le long des falaises à l'intérieur desquelles l'eau a creusé des grottes.

Et, en fin d'après-midi, revenant au centre, nous nous garons sur la jetée pour observer les pingouins qui nagent.

L'endroit offre une belle vue sur l'estuaire, et comme il s'avère bien tranquille après le coucher du soleil une fois que les promeneurs rentrent chez eux, nous décidons d'y rester pour le bivouac.

 

 

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056-Angostura-Bariloche-El Bolson-PN los Alerces

Mardi 19 janvier: Villa la Agostura - San Carlos de Bariloche.

Nous flânons le matin, et retournons nous promener en ville, à la recherche d'un wifi pour publier le blog. Hélas, il ne fonctionne pas en ville, ni à l'office du tourisme. La seule solution pour accéder à internet dans cette ville est d'aller s'installer à une terrasse, et encore.... Nous en faisons deux, et la troisième, ayant enfin un wifi qui marche, sera la bonne. C'est aussi l'occasion de faire un petit repas léger et raffiné au Resto.

L'après-midi, nous montons à la station de ski.

En cours de " route", nous laissons le camion pour faire une petite marche dans la forêt afin d'aller voir une jolie cascade.

La forêt est impressionnante, les arbres sont immenses, on se sent un peu dans la peau d'Alice au pays des merveilles.

Nous allons ensuite visiter une autre partie de V. la Angostura, 5 km plus au sud, et découvrons un quartier de très belles villas autour d'une jolie anse, certaines avec ponton et accès à la plage, c'est vraiment un quartier privilégié.

Et puis, il faut poursuivre. Nous prenons donc la R40, jusque San Carlos de Bariloche. Cette portion de route est très belle, passant par de beaux massifs, et à proximité de lacs que nous allons voir.

Nous arrivons dans l'après-midi à Bariloche avec l'intention d'y faire étape. C'est une ville assez importante, de presque 150 000 habitants, s'étirant sur des km le long du lac Nahuel Huapi.

Nous traversons la ville de part en part, et le moins que l'on puisse dire, c'est que, pour l'un comme pour l'autre, ce n'est pas un coup de cœur.

Nous nous installons à Llao Llao pour le bivouac, sur le parking de départ des bateaux qui font des croisières sur le lac. Ce parking est gratuit si on le quitte avant 8h du matin. Et là, c'est du bonheur...! Car une fois les voitures des touristes parties, le soir nous avons le parking pour nous tout seuls, et jouissons d'une très agréable vue sur le lac, avec un assez bon wifi en prime !

Mercredi 20 janvier: San Carlos de Bariloche.

Nous quittons notre bivouac à 7h30, tant que la sortie est libre, et allons nous installer un tout petit peu plus loin, toujours en bordure de l'eau, le long du golf. La vue est magnifique, et c'est plaisant de regarder les jardiniers à l'œuvre sur le green.

Le wifi fonctionne encore..., nous en profitons.

Enfin, dans le courant de la matinée, nous retraversons tout Bariloche pour des raisons d'intendance.

Nous découvrons à l'autre extrémité une grande plage où il est possible de se garer. La vue est complètement dégagée sur une grande partie du lac, et, miracle..., il n'y a absolument personne!

Ce sera donc l'endroit retenu pour le repas de midi, nous en profitons pour goûter les saucisses d'un marchand installé à proximité, et nous restons sur notre plage pendant les heures chaudes de l'après-midi.

Nous retraversons ensuite Bariloche pour visiter le quartier de Llao Llao.

Nous parcourons le Paseo Chico qui y fait une boucle. C'est le beau quartier de Bariloche, il y a là des points de vue sublimes, de belles villas dans un environnement de rêve, et l'hôtel Llao Llao qui est, paraît-il, le plus bel hôtel de toute l'Argentine, entouré du golf, sur fond de lac et de montagnes.

Nous faisons une halte à la petite chapelle qui se trouve à côté, et d'où la vue est très belle.

Et comme l'après-midi est bien avancé, retournons à notre lieu de bivouac vraiment tout proche.

Finalement, nous avons passé une très agréable journée de vacances à Bariloche, profitant de son très bel environnement ! Et nous ne sommes pas pressés de la quitter !

Jeudi 21 janvier: San Carlos de Bariloche - El Bolson.

Après le petit déjeuner pris, comme hier, le long du golf, nous prenons donc la direction du centre. René a besoin de faire du change, et puis, ce serait quand-même dommage de quitter cette ville si touristique sans en visiter le centre à pied !

Se garer avec Franklin ne pose pas de problème puisque marcher ne nous gêne pas.

Nous voilà donc en fin de matinée à parcourir les rues très animées. On fait honneur au chocolat, qui est vraiment une spécialité de la ville.

On visite la cathédrale, on parcourt le Centro Civico avec ses bâtiments tout en pierres de taille.

On va chez une coiffeuse se faire chacun couper les cheveux, et on finit en bons touristes, au restaurant !

Finalement, Bariloche nous a permis d'y passer deux jours très agréables, et nous revenons sur notre première impression le jour de notre arrivée dans cette ville. Mais il faut poursuivre le voyage...

L'après-midi, nous reprenons la R40, toujours vers le sud. Elle est très bonne, et traverse de très beaux paysages de montagne, longeant encore des lacs.

Nous arrivons à El Bolson, une ville où il y a plein de campings. Les gens doivent y venir pour profiter de la verdure, de l'environnement montagneux, et du fleuve qui doit ravir les pêcheurs.

Nous montons par une piste à la Cabeza del Indio. Laissant le camion, on atteint le point de vue au bout d'une grimpette en montagne. Le site est beau, et du mirador que l'on atteint par un autre sentier la vue est belle sur la vallée.

L'environnement nous plaisant beaucoup, nous restons sur le lieu pour finir l'après-midi et prendre notre repas du soir.

Et, à 21h, nous avons la visite d'une dame qui habite à El Bolson, venue nous dire que l'endroit n'est pas sûr la nuit pour un bivouac.

Nous levons donc le camp tant qu'on voit clair, et allons nous installer à l'entrée de ville sur un terrain moins bucolique et moins calme, déjà investi par d'autres camping cars.

Vendredi 22 janvier: El Bolson - Parque national de los Alerces.

Nous traversons de bout en bout El Bolson, verte et animée comme toutes les bourgades de la région, et poursuivons sur la Ruta 40 vers le Parque nacional de los Alerces, notre prochaine étape.

La route est belle, comme dans toute cette région.

Arrivés au centre d'information, on nous apprend qu'il y a un incendie dans le parc, et qu'il est fermé pour le moment. C'est dommage d'avoir fait la route pour venir, et de ne pouvoir y entrer. Partant donc du principe qu'un incendie, c'est temporaire, nous décidons d'attendre que les pompiers maîtrisent le feu.

René a repéré sur la carte un lac près du village de Cholila. Nous prenons la petite piste qui y mène, elle serpente à travers une colline.

Et arrivés, nous découvrons un beau petit bijou naturel, où il n'y a absolument personne! C'est l'endroit rêvé pour le repas de midi, et pour attendre...

Dans le courant de l'après-midi, nous décidons malgré tout de reprendre la piste jusqu'à l'entrée du parc national.

En fait, il n'est pas fermé entièrement, l'incendie ne couvrant que sa partie sud. Nous payons donc l'entrée pour pouvoir le visiter, étant autorisés à aller jusqu'au lago verde, la partie la plus belle du parc.

Nous nous garons sur le parking de la passerelle pour aller marcher, on nous demande encore 5 euros. Ici tout est payant, et il est impossible de faire autrement.

Le sentier jusqu'à la passerelle est sympa, et continue le long du Rio et du lac. Les eaux sont vraiment vertes, et d'un très beau vert émeraude ! Ça vaut le coup de faire la marche.

C'est une forêt d'arbres vertigineux dans laquelle poussent quelques arrayanes, des arbres dont l'écorce est couleur cannelle et que l'on trouve plus particulièrement près de Villa la Angostura qui l'utilise d'ailleurs beaucoup pour la construction et la décoration des maisons. Mais il y a aussi, et surtout, des Alerces, ou cyprès de Patagonie. C'est l'une des espèces d'arbres les plus résistantes au monde, l'Alerce grandit lentement, soit d'environ 1 cm tous les 20 ans. Or dans cette forêt, ils ont des troncs énormes, et font plusieurs dizaines de mètres de haut. Le parc national a pour but de les protéger, car pendant des années il a été utilisé pour la qualité de son bois, imputrescible.

Revenus de notre marche, nous restons stationnés pour la nuit sur notre parking, ayant obtenu l'autorisation auparavant. Ça nous évitera un camping, nous serons sur place demain matin pour un autre sentier jusqu'au lac, et devrions être bien tranquilles pour la soirée et pour la nuit.

 

 

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