Notre étape à Iquique nous permet une plongée dans un univers à la fois citadin et touristique.
C'est une grande ville de plus de 300 000 habitants, dynamique grâce à son port, et très commerciale. En effet, en 1975 elle a reçu le statut de zone franche, ce qui a dynamisé son commerce. D'ailleurs de grands centres commerciaux neufs et modernes ont ouvert au cours des toutes dernières années.
Mais c'est aussi une ville du bord de mer avec ses baladoirs paysagers et ses plages.
Enfin, c'est une ville qui s'est enrichie grâce à l'exploitation du salpêtre. D'ailleurs, dans la vieille ville, la rue Baquedano offre une belle enfilade de pittoresques maisons en bois des années 1900, dont beaucoup ont été bien restaurées, ou sont en voie de restauration.
Notre installation au calme au camping nous incite à faire une pause pour se détendre, profiter de la verdure, se promener le long de la mer, visiter la vieille ville et flâner dans les centres commerciaux.
Mercredi 09 décembre: Iquique - Tocopillo.
Nous quittons Iquique après le repas de midi, et longeons la côte jusque Tocopillo. C'est une belle route côtière, en bordure de l'océan, longeant un paysage totalement désertique. C'est bien simple, d'Iquique à Tocopillo nous n'avons pas aperçu un seul brin d'herbe. La côte est très sauvage, tantôt découpée et fort rocheuse lorsque la montagne tombe dans la mer, tantôt bordée de plages désertes.
Nous avons traversé quelques hameaux de pêcheurs, et sommes arrivés à Tocopillo qui est une ville industrielle en bord de mer. Nous la traversons dans les deux sens, il n'y a rien pour attirer le touriste. Nous nous arrêtons finalement sur une grande place face au Mercado Municipal, pour y bivouaquer et en profitons pour aller manger du poisson dans un petit restaurant en bordure de ce marché.
Jeudi 10 décembre: Tocopillo - Calama.
La route de Tocopillo à Calama n'a rien de touristique. Elle traverse un désert particulièrement aride, dépourvu totalement de la moindre végétation, et sans charme.
La ville de Calama compte approximativement 140 000 habitants, et n'a rien d'attrayant pour les touristes. Nous avons décidé d'y faire étape uniquement pour le garage Iveco où nous passons l'après-midi. René fait changer les deux filtres à gasoil encrassés par la mauvaise qualité du gasoil bolivien, et fait réparer la fuite de gasoil à la purge, dûe à un joint défectueux.
En fin d'après-midi, nous cherchons un camping. Nous souhaitons un peu de verdure et de calme, et n'ayant pas le choix, allons au camping Extraccion. Le mauvais état des sanitaires ne nous convainc pas à payer le prix de l'emplacement. Après tout, nous avons notre confort dans Franklin, et n'avons besoin ni d'eau ni d'électricité. Nous nous installons donc sur le parking à proximité du camping. Hélas, nous nous faisons déloger après le dîner, et ne le regrettons pas, car ce que nous prenions pour un restaurant fermé à côté de nous est en fait une boîte de nuit qui ouvre dans la soirée...! Nous aspirions au calme, nous nous sommes trompés. Nous levons le camp, et comme il fait nuit, nous n'avons pas l'intention d'aller bien loin....
A peu de distance se trouve un très bel hôtel dans un grand ensemble de verdure. René va leur demander l'autorisation de nous installer pour une nuit sur leur parking, en payant une participation. L'autorisation nous est accordée...gratuitement, à condition de ne pas séjourner. Ouf, nous voilà bien tranquilles pour cette nuit, au calme et...au vert!
Vendredi 11 décembre: Calama - Valle de la Muerte ( environs de San Pedro d'Atacama).
Nous ne souhaitons pas quitter Calama sans tenter une visite de la mine de cuivre de Chuquicamata à une quinzaine de km. La réservation se fait plusieurs jours à l'avance par Internet, ce que nous n'avons pas fait. Nous allons donc tenter notre chance le matin à 9h30 et nous voilà inscrits sur la "waiting list". Le rendez- vous est à 13h, nous passons un bout de la matinée dans un centre commercial pour avoir la wifi, et y mangeons à midi. En arrivant, nous sommes heureux d'apprendre que nous sommes acceptés pour la visite.
La visite de la mine dure de 13h30 à 16h30. On nous équipe d'un casque et d'un masque pour respirer s'il y a trop de poussière. Puis on nous emmène sur le site...
On commence par la visite de la ville minière de Chuquicamata , fermée depuis 2007 pour protéger les travailleurs et leur famille de la pollution. Suit une longue explication de la mine...
Et enfin, le bus nous emmène au bord du "TROU!"... Et là, c'est très impressionnant !!!
C'est la mine de cuivre à ciel ouvert la plus grande au monde! C'est un gigantesque cratère de 5km de long, 4km de large, et quasiment 1000m de profondeur! Au fond on charge des camions géants équipés de roues de 4m de diamètre, et transportant chacun jusqu'à 400 tonnes de minerai! On les voit remonter du fond, c'est vraiment gigantesque.
Vidéo visite mines Chuquicamata - Chili
Comme il n'est que 16h30 quand nous revenons à nos véhicules, nous prenons la route en direction de San Pedro d'Atacama.La route est monotone et traverse une région très désertique. Quelques km avant San Pedro d'Atacama se trouve la Valle de la Muerte ( vallée de la mort). Nous décidons d'y aller, de la traverser, et pourquoi pas d'y bivouaquer.
Nous y pénétrons par le haut. La piste est assez bonne au début, le paysage est magnifique et très impressionnant.
Hélas, à mi descente, le sable d'une grande dune a glissé sur la piste. Il fait très chaud, le sable est très mou, on s'enfonce, mais le pire, c'est que nous sommes en dévers. La piste devient étroite à un moment, et à droite, c'est le précipice. Franklin patine dans le sable, et au lieu d'avancer, glisse vers la droite. Il ne faut pas paniquer.... René se sert de sa pelle pour dégager les roues, mais le vent souffle si fort qu'il les comble aussi vite. Le temps passe, le jour décline. Nous décidons de rester là et de bivouaquer. Grâce aux plaques de sable, René parvient à bouger le camion et à le redresser. Nous dormirons à plat, et tenterons la descente demain matin, le sable sera froid, et moins mou.
Bonjour à vous deux,
RépondreSupprimerEt bien, nous avions prévu de traverser cette vallée que nous n'avions pas faite en 2011 mais je pense que je vais revoir le programme car je n'aime pas trop les dévers et glissants en plus!!!
Profitez bien de Cachi et de la région.
Françoise et Gérard
Bonjour Françoise et Gérard,
SupprimerNon il faut faire la "routa de la muerte" mais tu commences par le bas du côté de SP d'Atacama et tu arrêtes quand tu vois la grosse dune qui recouvre la piste.
Elle doit être dégagée régulièrement alors tu peux sortir sans problème par le dessus.
Mais cela je ne savais pas et une fois engagé impossible de remonter.
Bonjour à vous deux, merci pour l'info, au moins nous essaierons cette partie en espérant pouvoir en faire le tour.
RépondreSupprimerBonne route.
Gérard