Reserva National Las Vicuñas- Salar du Surire- Parc national Isluga-Colchane-Iquique.
Jeudi 03 décembre : Thermas de Churigaya- Salar de Surire- Thermes de Polloquere.
Ça a soufflé cette nuit, et quand nous nous levons ce matin, il fait -8°C. Rien de surprenant à cela puisque nous avons dormi à 4500 m d'altitude. Et nous avions bien chaud à l'intérieur de la cellule.
Le ciel est tout bleu et promet une belle journée ensoleillée. Nous poursuivons notre piste à travers de très beaux paysages de montagne aux couleurs surprenantes très claires, presque blanches.
Nous contournons un volcan en activité, qui doit être le volcan de Guallatire, dont les fumées d'un blanc immaculé s'échappent de son sommet.
Très vite, nous arrivons au salar de Surire qui doit son nom au suri, petite autruche américaine. Perché à 4245 m d'altitude, il est absolument magnifique, très blanc, et dans un paysage grandiose, entouré de montagnes. Nous décidons d'en faire le tour, et nous nous y arrêtons assez longuement pour notre repas de midi.
L'après- midi nous poursuivons le tour, allant voir le tout petit hameau de Chilcaya, pittoresque au pied de la montagne.
Nous longeons ensuite les immenses bofedales à l'extrémité du lac qui prolonge le salar. Les teintes sont d'un vert très lumineux qui alterne avec le blanc du sel. Des flamands roses et pas mal de troupeaux de vigognes donnent de la vie à ce paysage tout minéral.
Nous nous arrêtons enfin aux thermes de Polloquere à l'extrémité sud du salar. Plusieurs bassins aux eaux turquoise forment une grande étendue d'eau. Ça fume, car la température de l'eau est chaude, et même brûlante à certains endroits. Les bassins sont naturels et peu profonds, l'endroit est magnifique. Nous choisissons d'y rester pour y faire un bivouac. Ce soir, nous dormirons une fois de plus seuls au monde, à une altitude de 4245 mètres.
Vendredi 04 décembre: Thermes de Polloquere - Humberstone.
Il a fait moins froid cette nuit, seulement -2 degrés, et il fait un temps superbe ce matin. C'est un vrai bonheur de commencer sa journée dans un endroit pareil.
Hélas...en démarrant, René constate une fuite de gasoil. Pas importante, mais quand-même... Il en cherche l'origine, cela vient de la purge du filtre à gasoil. Impossible de réparer sur place, nous allons rouler avec cette fuite jusqu'à Iquique.
Nous partons donc par la piste, et au bout de quelques kilomètres, à coté de la piste se trouve un petit panneau: Bolivia, et un terrain clôturé. On s'interroge, René regarde la carte, la frontière passe par les sommets, nous sommes donc bien au Chili. Mais que signifie ce panneau? Comme il n'y a pas d'autre alternative, car pas de carrefour, ni de panneaux indicateurs, nous poursuivons notre piste. Et...quelques centaines de mètres plus loin, arrive en face un 4x4 de l'armée bolivienne. En sortent trois hommes en uniforme, dont deux nous menaçant avec une Kalashnikov. René s'informe, nous sommes bien en Bolivie, sans permis d´y circuler. Il s'excuse, montre sa carte qui nous a conduits sur cette piste, et propose de faire demi-tour, car nous sommes juste après le panneau. Mais non, ils veulent nous conduire au poste. Mais où??? Nous sommes dans une zone totalement inhabitée! Et il n'est pas question de faire des km en Bolivie, nous avons bien les tampons de sortie du territoire, mais surtout, nous perdons du gasoil, et sommes loin de Iquique, et à 4300 mètres d'altitude, loin de tout. Finalement, ils proposent de nous laisser partir si nous leur donnons des bolívaros..., nous n'en avons plus! Alors, ils demandent des dollars. René accepte, pourvu qu'ils nous relâchent. Il leur donne un billet de 20 dollars, et ils nous invitent à poursuivre notre chemin. Nous ne saurons pas où s'arrête cette petite enclave, nous retrouvons très vite des panneaux nous indiquant que nous sommes bien sur la piste qui va vers Colchane.
Cette piste nous conduit à travers le parc national Isluga. Elle contourne le volcan du même nom, toujours en activité, d'ailleurs on voit bien sa fumée blanche se diriger vers le ciel. Le parc est très beau, la piste est bonne. On passe par de petits hameaux habités ou non, et de jolies petites églises.
Nous prenons notre repas de midi face au volcan, puis poursuivons. La piste longe des bofedales bien verts et grands. C'est le paradis des lamas et des oiseaux.
Enfin, on approche de Colchane, que nous allons traverser. Le village n'a rien d'exceptionnel, si ce n'est sa place centrale bien moderne.
A partir de Colchane, c'est une très belle route, la N5, qui nous conduit vers Iquique, d'abord sur l'altiplano, puis le long d'un long et large canyon, pour descendre de 4300m d'altitude au niveau de la mer.
Nous nous arrêtons en fin d'après-midi à 60km d'Iquique, cherchant un camping. Ils sont fermés, même celui très beau de la Conaf. Nous nous installons donc en lisière du camping, pour un bivouac, pensant être tranquilles. L'air est très doux, même chaud, et nous sommes au calme, en pleine nature. Mais au moment de se coucher, trois voitures passent à côté de nous, ralentissent. L'une d'elles s'arrête plus loin. Nous ne nous sentons pas assez en sécurité et levons le camp en direction de Iquique. Bivouac tranquille à l'arrière d'une station Petrogaz, à 50 km d'Iquique.
Samedi 05 décembre: Humberstone - Iquique.
Une journée chaude s'annonce. Nous sommes à Santa Laura et Humberstone pour l'ouverture des sites. C'est tant mieux, il y aura moins de monde.
L'usine de Santa Laura est petite et vite visitée, mais le site d'Humberstone tout proche vaut vraiment le détour. C'est aujourd'hui une ville fantôme, et pourtant à son apogée elle compta jusqu'à 5000 personnes.
Sa construction a débuté à la fin du XIXÈME siècle, à l'âge d'or du nitrate, autour d'un gisement de salpêtre. La mine a connu son apogée dans les années 1940, mais la découverte des engrais de synthèse a abouti à sa fermeture dans les années 1960. Ce sont 3000 mineurs qui perdirent leur emploi, et la ville s'est dépeuplée pour n'être plus aujourd'hui qu'une ville fantôme.
Les bâtiments se sont bien conservés grâce au climat sec de la région. La ville a été décrétée monument historique en 1970 et est inscrite depuis 2005 au Patrimoine Mondial de l'UNESCO. Outre les installations techniques pour l'extraction et le traitement du salpêtre, on visite la partie urbaine avec son théâtre, sa piscine, la salle de bal, le terrain de sports, la place centrale, le marché, l'hôtel, l'église, et ..., et la maison du directeur, meublée, celle d'un cadre, celle du dentiste, du médecin chef, celles des ouvriers mariés et celles des célibataires.
Plusieurs maisons ont été restaurées, les plus belles sont meublées, et on imagine très bien la vie à l'époque, car de nombreux objets sont exposés. Outre les outils de travail, on nous montre les jouets des enfants, certains bricolés avec du fil de fer ou des boîtes de conserves, des cuisinières à bois, de la vaisselle, le matériel médical, etc..., etc...
On y passerait la journée. Nous y vont passé toute la matinée. Comme il était midi en sortant et qu'il faisait très chaud, nous avons pris notre repas dans Franklin, bien au frais.
L'après-midi, nous avons pris la très belle toute nous menant à Iquique. Elle traverse un désert particulièrement aride et de magnifiques massifs de dunes.
L'arrivée à Iquique qu'on découvre du haut est impressionnante. La route nous mène de virages en lacets dans le sable des dunes, à cette ville moderne en contrebas, qui s'étale le long de la mer.
Nous allons tout de suite à la zone franche (ZOFRI), vaste, moderne, et grouillante zone commerciale, pour chercher un appareil photo que René doit acheter, ayant perdu le sien à La Paz.
Nous nous installons enfin dans un tout petit camping dans la partie sud de la ville. Nous y sommes bien, il y a un peu de verdure et depuis nos fenêtres nous voyons la côte, la montagne se jeter dans la mer, les dernières maisons de la ville et le soleil se coucher sur l'océan. Nous sommes au calme, nous sommes bien.
Dimanche 06 décembre: Iquique.
On est si bien qu'on reste sur place toute la journée. On profite de la wifi du site, et on flâne.... Il fait très beau....
Bonsoir à vous, et la fuite qu'est-elle devenue? Si vous avez besoin de pièces avant que je parte profitez en, je dois aller chez Iveco en fin de semaine Nous pourrons nous donner RV quelque part. En attendant profitez bien de tout.
RépondreSupprimerFrançoise et Gérard
Merci Gérard pour ta proposition, mais je vais arriver à solutionner le problème.
SupprimerPas trouvé Iveco à Iquique... Inconnu au bataillon à l'adresse donnée par Iveco Italy (internet et le livre avec les agences.) c'est la 2 eme fois que cela m'arrive !