Dakar - Conakry
Tout s'est bien passé à Dakar, il n'y a eu aucun souci concernant nos véhicules. Nous quittons le port le mardi 2 septembre à 6h30 au moment d'un très beau lever de soleil, c'est magnifique.
Traversée tranquille jusque Conakry. Nous sommes souvent à l'intérieur, car c'est ici la saison des pluies, le temps est doux, mais couvert. Il pleut tous les jours, parfois fort. Mais ça ne dure pas, et les éclaircies permettent d'agréables promenades sur le pont.
Nous organisons notre séjour à Conakry, en mettant au point un nouveau planning nous permettant de surveiller nos véhicules jour et nuit.
Nous sommes dans la file d'attente et devons attendre notre tour et la marée haute durant de longues heures avant de pouvoir accéder aux quais de déchargement. Notre cargo est trop gros pour y accéder à marée basse.
L'arrivée dans le port est très agréable. Le temps couvert nous offre une luminosité magnifique sur la mer. A gauche, des îles habitées, couvertes de collines et de forêts. Devant nous, Conakry. A droite, la mer, et des bateaux. A l'approche du port, des containers attendent au large. De vieux rafiots aussi, et de petites barques de pêcheurs.
Ce que nous découvrons est loin de ce que nous imaginions. La côte est belle. Le port n'est pas grand. Aussitôt derrière, la ville, étendue. Quelques immeubles modernes, comme le Novotel, par exemple, en forme de vague. L'arrière-pays est montagneux.
L'accueil par contre n'est pas amical, rendant l'accostage difficile. Après un premier essai, nous constatons qu'il manque deux mètres de quai pour pouvoir ouvrir correctement la grande porte de la cale. Il faut déplacer le bateau, et pour cela, faire reculer le bateau voisin! Nous perdons des heures.
L'équipage est tendu. Conakry est une escale difficile à cause d'Ebola, des vols et de l'ambiance générale qui règne au port. Grimaldi n'est pas particulièrement bien vu à cette escale.
Enfin commence le déchargement des containers, un peu folklorique, car guidé par des gestes des locaux, pas toujours en harmonie les uns avec les autres. Le déchargement de centaines de vieilles voitures, souvent incapables de rouler, se fait en même temps. Elles sont tout simplement poussées, sans ménagement par d'autres voitures.
Nous assistons aussi depuis le pont, à une prise de bec sur le quai entre une bonne dizaine de personnes. C'est violent, ils en arrivent aux mains. Il s'en suit un arrêt de travail, et l'annonce d'une grève....qui devrait durer deux jours!
Pendant ce temps, nous commençons à trouver le temps long. Il faut toujours poursuivre les tours de surveillance dans la cale. La chaleur est étouffante, nos équipes formées se relaient jour et nuit toutes les deux heures. Il faut se protéger, prendre beaucoup de précautions à cause de la malaria, mais aussi d'Ebola..... Donc chacun de nous qui descend pour son tour de garde doit se couvrir totalement, s'imprégner de répulsif contre les moustiques, ainsi que ses vêtements. Il est conseillé de mettre des bottes jetables par-dessus ses chaussures, une combinaison sur ses vêtements, des gants jetables, et un masque jetable sur le visage. Et en remontant, se désinfecter, changer les vêtements, et se doucher.
La fatigue s'est installée, mais la surveillance est efficace, nos véhicules sortiront indemnes.
Nous quittons Conakry le samedi 5 septembre, plus tôt que nous le pensions, car la grève n'a finalement pas duré. Nous avons le cœur léger, et nous partons sous un beau soleil... Mais avec 1 jour de retard sur notre feuille de route.
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